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À Gaza, les distributions de nourriture virent au massacre
À Gaza, les distributions de nourriture virent au massacre

Le Figaro

timea day ago

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À Gaza, les distributions de nourriture virent au massacre

Réservé aux abonnés RÉCIT - Plus de 120 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne ces derniers jours en s'approchant d'un site d'aide alimentaire, soutenu par les États-Unis. Dix Palestiniens tués vendredi alors qu'ils tentaient d'obtenir de l'aide humanitaire, 26 autres samedi, et 93 dimanche : le bilan ne cesse de s'alourdir à Gaza, où des dizaines de milliers d'habitants de l'enclave en quête de nourriture jouent chaque jour leur survie. Après plus de vingt mois de bombardements israéliens, en riposte à l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023 qui tua plus de 1200 Israéliens, en majorité des civils, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, est au centre de toutes les critiques. Elle a commencé ses opérations fin mai, après un blocus humanitaire total de plus de deux mois, imposé par l'État hébreu en dépit des avertissements de l'ONU et d'ONG sur un risque imminent de famine auquel s'ajoute maintenant une poussée de malnutrition chez les femmes enceintes. Après plusieurs semaines marquées par des scènes de chaos, la GHF a reconnu la semaine dernière la mort de 20 personnes dans une bousculade sur l'un de ses…

Vevey: portrait de Michel Botalla, président d'ANACARE
Vevey: portrait de Michel Botalla, président d'ANACARE

24 Heures

time2 days ago

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Vevey: portrait de Michel Botalla, président d'ANACARE

Destin cabossé à Vevey – Du faste des nuits à l'aide alimentaire, l'incroyable vie de Michel Botalla À la tête d'ANACARE, qui redistribue les invendus alimentaires sur la Riviera, le Veveysan a connu une existence digne d'un scénario hollywoodien. Récit. Rémy Brousoz Michel Botalla et sa fille Anastasia. Derrière, ses vélos-Harleys assemblés par ses soins. Le Veveysan de 63 ans dit avoir «un sens profond de la récup'». «Ça a toujours été là, même quand j'avais beaucoup d'argent. Ça s'est renforcé quand je me suis retrouvé à la rue.» CHANTAL DERVEY Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk Des cageots vides empilés un peu partout. Des amplis qui crachent le thème du film musical «La La Land». Trois bénévoles qui dansent là au milieu. Il est 8 h 45 ce vendredi matin au quartier général de l'association ANACARE, sur l'avenue Reller à Vevey. La camionnette qui livre les invendus alimentaires doit arriver d'un instant à l'autre. D'un bureau vitré jaillit un énergique «Bonjour!», mâtiné d'accent neuchâtelois. Avec son t-shirt noir, sa queue-de-cheval, ses jeans et ses Converse vertes usées, Michel Botalla, le responsable d'ANACARE, semble tout droit sorti du backstage d'une scène open air. Et justement, les premiers mots vont pour la musique de Justin Hurwitz que diffusent à fond les enceintes. «Ma fille Anastasia et moi, on adore, lâche-t-il. Elle est danseuse professionnelle.» Sans être physiquement là, elle restera avec nous tout au long de la rencontre. Et pour cause, elle tient un rôle central dans le film remuant de sa vie. Car avant de devenir l'âme de cette association veveysanne, qui aide, chaque semaine, 500 familles précarisées de la Riviera, Michel Botalla a connu la griserie de la richesse. Et le désarroi profond de ceux qui, du jour au lendemain, n'ont plus rien. Du clavier à la discothèque C'est en 1989, à Bienne, que l'on peut poser le premier jalon de ce scénario. «Je faisais partie des premiers ingénieurs formés en informatique», raconte le Veveysan âgé de 63 ans. Un début de carrière qui tutoie déjà l'indécence. «Comme consultant indépendant, je gagnais environ 1500 francs par jour.» À cette époque, le monde est à l'aube de la révolution numérique. Michel Botalla travaille sur un système qui doit permettre d'optimiser la circulation des TGV. Puis il se lance dans le développement des premières caisses enregistreuses à écran tactile. C'est grâce à cette activité qu'il enfilera le costume d'un patron de… boîte de nuit. «Ne pouvant pas me payer, un client m'a vendu sa discothèque à prix réduit», explique-t-il. Le voilà donc à la tête du Dakota, enseigne neuchâteloise qu'il rebaptise Seven, en hommage au film de David Fincher. «J'avais un peu d'argent de côté, alors pour la soirée d'ouverture, c'était open bar pour tout le monde», sourit-il. De cette époque folle, il se souvient aussi de ce matin où il a été réveillé par la brigade des stups. «Quelqu'un m'avait fait porter le chapeau pour un autre.» Au tournant de l'an 2000, il reprend le César, une boîte de La Chaux-de-Fonds qu'il renomme Matrix. Jamais loin, le cinéma. Si proche d'ailleurs, qu'il se mélange parfois avec la réalité. «Une soirée, un jeune Russe avait bu plus que de raison. Quand je lui ai dit de partir, il m'a dit qu'il reviendrait pour me tuer. Il est allé vers sa voiture et en est revenu avec un pistolet. Deux coups de feu ont été tirés, mon agent de sécurité a été blessé à la jambe.» Son épouse étant enceinte, Michel Botalla se dit qu'il est temps de quitter le monde pas toujours tranquille de la nuit. Beaucoup d'argent, trop de travail Sa fille naît en 2002. Cette même année, il se lance comme consultant indépendant dans le domaine de l'épargne, de l'investissement et de l'informatique pour le compte d'une société alémanique. «J'ai monté une structure qui comptait 120 personnes», relève cet hyperactif, qui dit ne dormir que quatre heures par nuit. Quelques années plus tard, son salaire avoisine les 40'000 francs par mois. Ses journées, il les passe sur la route, sept jours sur sept. «Je m'arrangeais quand même pour déposer Anastasia à l'école tous les matins.» C'est à cette période qu'il s'installe à Vevey avec sa famille. Dans tout bon script, il y a ce qu'on appelle le climax, ce moment où l'histoire bascule. Celui de Michel Botalla survient en 2009, sous forme de burn-out. «J'ai explosé en vol», résume-t-il. Pour ne rien arranger, le monde traverse une crise financière. Tout s'effondre autour de lui. Et le téléphone devient le plus grand cauchemar de l'entrepreneur en faillite. «Je me sentais mal d'avoir fait perdre de l'argent aux gens», résume celui qui a gardé une phobie de la sonnerie. Un matin sur un trottoir de Vevey Commence alors une longue descente aux enfers, qui finit par le jeter à la rue. «J'ai choisi de quitter l'appartement familial, explique-t-il. Je ne voulais pas que ma fille subisse encore les disputes que nous avions avec sa mère.» Un matin de janvier 2015, il se retrouve donc dans le froid de la place Robin, à Vevey. Sans un sou. Et sans savoir où aller. «Je pleurais comme un gamin», se souvient-il. Logé provisoirement à l'hôtel, Michel Botalla pousse le soir même la porte de l'Étape, qui assure à cette époque la distribution des surplus alimentaires. «Je m'étais promis de pouvoir cuisiner pour ma fille.» Et là, première lueur dans son ciel: l'organisme rencontre un problème informatique. En parfait as du clavier, l'ingénieur le règle en un clin d'œil. L'association lui propose alors d'intégrer l'équipe. «Je suis passé directement de bénéficiaire à bénévole, avec la possibilité de repartir avec des aliments.» Le programme qui change tout Les distributions ne se font pas toujours dans la sérénité. Alors en 2020, il imagine un logiciel, Anabase. Contraction du prénom Anastasia et de l'expression «retour aux valeurs de base», il permet d'envoyer un SMS indiquant l'heure de rendez-vous aux bénéficiaires. De quoi distribuer de manière échelonnée, et donc dans de meilleures conditions. «Chaque minute, quelqu'un entre. Cela permet d'aider plus de monde dans un laps de temps plus court.» On parle, on parle – enfin, surtout lui - mais voilà que le fourgon des invendus arrive. La distribution doit avoir lieu cet après-midi. L'heure pour Michel Botalla, qui a récupéré sa vie, de nous laisser. Et d'aller aider les autres à récupérer un peu de la leur. En plein dans les cartons L'association ANACARE, qui a repris le flambeau de la distribution d'invendus alimentaires après Partage Riviera, écoule environ 8 tonnes de marchandises par semaine, en collaboration avec la fondation Table Suisse. Début août, elle déménagera à la rue des Bosquets 33. Et pour cause, ses locaux actuels – mis à disposition gratuitement par Nestlé – seront démolis pour laisser place à des logements. En vue de ce déménagement et d'un nouveau loyer à honorer, ANACARE lance un appel aux dons. «Nous avons 60'000 francs à trouver», précise Michel Botalla. Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Des tonnes d'aide alimentaire périmée
Des tonnes d'aide alimentaire périmée

La Presse

time6 days ago

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Des tonnes d'aide alimentaire périmée

Selon des responsables, les États-Unis prévoient d'incinérer ces biscuits à haute teneur énergétique, destinés à l'alimentation d'urgence de jeunes enfants souffrant de malnutrition. (Washington) L'administration Trump s'est retrouvée dans l'embarras mercredi après des révélations de la presse selon lesquelles des tonnes de nourriture destinées à des enfants souffrant de malnutrition allaient être incinérées car périmées, au moment où les États-Unis révisent à la baisse de manière importante leur aide internationale. Agence France-Presse « Je n'ai pas de bonne réponse à cette question », a déclaré le responsable chargé du management et du personnel au département d'État, Michael Rigas, interrogé à ce sujet devant la commission des Affaires étrangères du Sénat. Pressé par le sénateur démocrate Tim Kaine, il a ensuite lâché : « Je pense qu'il s'agit simplement d'une victime de la fermeture de l'USAID », l'agence américaine pour le développement international. Il s'est dit « affligé » que la nourriture soit ainsi gaspillée, et a promis de « découvrir ce qui s'est passé ». Selon des responsables, les États-Unis prévoient d'incinérer ces biscuits à haute teneur énergétique, destinés à l'alimentation d'urgence de jeunes enfants souffrant de malnutrition en Afghanistan et au Pakistan et dont la date de péremption a été dépassée en juillet dans un entrepôt de Dubaï. Selon le magazine The Atlantic, les États-Unis ont acheté les biscuits vers la fin de l'administration de Joe Biden pour environ 800 000 $ US. Les contribuables américains dépenseront 130 000 $ US supplémentaires pour les détruire. Le sénateur Kaine a dit avoir soulevé la question auprès du secrétaire d'État Marco Rubio dès mars, et a déploré que rien n'ait été fait, le gouvernement « préférant garder l'entrepôt fermé, laisser la nourriture se périmer, puis la brûler » plutôt que de la distribuer. Après plus de six décennies, l'USAID a cessé officiellement d'exister le 1er juillet, l'administration Trump ayant jugé qu'elle ne servait pas les intérêts des États-Unis. L'agence a été fusionnée avec le département d'État. Sa fermeture a provoqué un séisme dans les milieux humanitaires. Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump s'est attelé à tailler massivement dans l'aide internationale, supprimant 83 % des financements des programmes à l'étranger de l'agence américaine de développement. Sous l'impulsion de la Maison-Blanche et de la commission Doge d'Elon Musk, le Congrès américain devrait également approuver cette semaine des coupes budgétaires de près de 9 milliards de dollars, dont quelque 8 milliards initialement destinés à l'aide internationale. Le responsable du département d'État a cependant rappelé que les États-Unis demeuraient le premier donateur mondial d'aide humanitaire. M. Rigas a également supervisé des centaines de licenciements au département d'État dans le cadre de la vaste campagne de réduction des coûts du président américain. « Grâce à des décisions chaotiques et ineptes-réduction des financements, licenciement du personnel, suppression de programmes clés-, les contribuables américains vont payer la facture et les enfants vont souffrir de la faim », a fustigé la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen en séance pleinière.

Gaza : « bousculade », tirs de l'armée israélienne, 20 morts… Ce que l'on sait du drame à un point d'aide
Gaza : « bousculade », tirs de l'armée israélienne, 20 morts… Ce que l'on sait du drame à un point d'aide

Le Parisien

time6 days ago

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Gaza : « bousculade », tirs de l'armée israélienne, 20 morts… Ce que l'on sait du drame à un point d'aide

Une distribution d'aide alimentaire dans la bande de Gaza a de nouveau viré au drame . Au moins 20 personnes sont mortes à un point d'aide au sud-ouest de Khan Younès mercredi, ont annoncé la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) et la Défense civile. Mais leurs versions des faits divergent. Selon la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation privée, soutenue par les États-Unis et Israël, « 19 des victimes ont été piétinées et une autre a été poignardée dans une bousculade chaotique et dangereuse provoquée par des agitateurs dans la foule ». La Défense civile , une organisation dispensant des premiers secours, a également rapporté la mort de 20 personnes. Mais elle a précisé qu'elles étaient mortes « à la suite de tirs de l'occupation israélienne et d'un mouvement de foule parmi les personnes en quête de nourriture dans la zone d'al-Tina, au sud-ouest de Khan Younès, près d'un centre de distribution d'aide ». « Des milliers de personnes, parmi elles des femmes et des enfants, s'étaient rassemblées » lorsque l'armée « a ouvert le feu et lancé du gaz lacrymogène, provoquant un mouvement de panique, alors que les gardes du centre d'aide (de la GHF) avaient fermé les portes principales devant ces personnes affamées », a déclaré le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal. Un médecin de l'hôpital Nasser de Khan Younès avait annoncé plus tôt avoir reçu les corps de neuf personnes, « dont plusieurs enfants », tuées dans ce secteur après des tirs de l'armée israélienne et du personnel de sécurité de GHF. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège la bande de Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit se renseigner. Mardi, les Nations unies avaient affirmé que 875 personnes avaient été tuées dans la bande de Gaza alors qu'elles tentaient de se procurer de quoi manger depuis le début des opérations de la GHF le 26 mai. « La plupart des décès (sont) liés à des centres d'aide privés gérés par la Fondation humanitaire de Gaza », selon l'ONU. Israël avait assoupli fin mai le blocus hermétique imposé pendant deux mois à la bande de Gaza , et la distribution de l'aide avait été confiée à la GHF. Israël avait affirmé vouloir ainsi éviter le détournement de l'aide par le mouvement islamiste. L'ONU et les principales organisations humanitaires refusent de travailler avec la GHF, accusée de violer les principes humanitaires de base.

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